Parmi tous ces noms: lavandula spica, vera, lavande aspic, espidet, faux nard, nard d’Italie, lavandin pour nous nous retiendrons principalement la lavande vraie ou angustifolia : la plante remarquable dans son combat contre les microbes mais pas seulement, tellement ses vertus sont multiples depuis le sommeil jusqu’aux piqures de méduses.
La lavande pousse à l’état sauvage dans le sud est de la France, sur les collines calcaires à partir de 700 mètres d’altitude ce qui, au moment de sa floraison, leur donne une jolie couleur bleue. Elle est présente dans tout le bassin méditerranéen mais aussi en Grande Bretagne et aux USA, pour des raisons de culture. Comment a-t-on découvert ses vertus ? AU XVIII ème siècle, on raconte que la peste a épargné une commune anglaise Bucklesbury. On s’est longtemps interrogé sur ce mystère qui n’en est désormais plus un. Tout simplement parce qu’on y cultivait de nombreux champs de lavande : L’air de la petite ville était tellement imprégné de lavande que ces « humeurs » avaient contribué à chasser l’infection. Alors anti infectieuse la lavande oui et des preuves nous sont encore fournies par l’histoire.
La lavande trouve en effet son nom du latin lavare : laver, de l’usage qu’en faisaient les Romains dans leurs bains. Laver c’est-à-dire en fait désinfecter leur peau et en enlever les impuretés. De même, dans l’antiquité : son essence était utilisée pour soigner les plaies par arme blanche, pour éviter l’infection des brûlures. Des vertus si essentielles en une période où aucun médicament anti infectieux n’existait qu’une religieuse bénédictine au Moyen Age, Sainte Hildegarde lui a consacré un chapitre entier de son traité de médecine populaire. Une vrai panacée. La lavande est définitivement reconnue efficace contre les microbes. Pourquoi donc alors s’en priver en période hivernale ? Encadré autres utilisations secondes mais non secondaires de la lavande : Plus près de nous, l’usage qui en était fait par les chasseurs. Lorsque leur chien était mordu par une vipère, ils frottaient énergiquement la plaie avec des poignées de fleurs de lavande, leur évitant une mort certaine, la lavande était utilisée également contre les punaises : les bois de lit étaient de manière dissuasive badigeonnés d’essence de lavande. Mais elle est également utile contre les poux : les têtes des enfants étaient frictionnées à l’essence de lavande à titre curatif et préventif. A faibles doses, elle a aussi une action d’aide au sommeil. Elle est également utile pour lutter contre les troubles digestifs d’origine nerveux. Elle combattrait efficacement les vertiges et les migraines (préparation à base d’huile d’olive détaillée en conseil) Comment retrouver les preuves des données populaires ? Comment utiliser la plante pour tirer profit de toutes ses propriétés ? Ce sont les fleurs qui sont principalement utilisées, récoltées à la floraison, elles sont laissées sécher à l’ombre. On les utilise en infusion à raison d’une cuillérée à soupe par tasse d’eau bouillante et on laisse infuser hors du feu 5 à 10 minutes. On peut aussi employer l’essence de lavande, obtenue par distillation, en sachant que pour obtenir 1 kilo d’essence, il faut 150 kilos de fleurs. La première action de l’huile essentielle est d’être anti microbienne. Qualité reconnue même, in vitro, lors de cultures microbiennes. En début de rhume, lorsqu’apparaissent souvent ensemble toux fièvre et frissons, prendre pendant une semaine une infusion de lavande trois fois par jour (à raison de trois tasses par jour), évite bien des complications infectieuses comme la bronchite.
Préventivement, des cures de deux tasses par jour d’infusion à raison d’une cuillerée à soupe par tasse, une semaine par mois pour les personnes sensibles des bronches, leur évite de faire des complications tout l’hiver de devoir avoir recours aux antibiotiques. C’est ainsi le cas des asthmatiques qui peuvent être sujets à des surinfections pulmonaires ou les personnes porteuses de broncho pneumopathie chronique évolutive. Dans tous ces cas on peut éviter en traitant tôt d’avoir recours aux antibiotiques ce qui économise d’autant le développement de résistances bactériennes. Les infusions ou l’essence de lavande sont à prendre dès les premiers symptômes, en particulier dès les premières quintes de toux. Infusions auxquelles on adjoindra les applications externes d’huile de lavande, comme indiquée plus loin.
En cas de sinusite chronique la lavande est efficace pour des cures préventives comme thérapeutiques : elles doivent alors cependant être plus longues autour de trois semaines par cure. En application externe, les préparations à base d ‘ HE de fleurs de lavande sont efficaces pour prévenir les infections des plaies, pour lutter contre les douleurs de la bouche (aphtes, gingivites). Conseils Attention à ne pas utiliser l’essence de lavande sans conseil pharmaceutique ou médical, les essences sont des formes hautement concentrées de plantes à ne pas prendre sans en connaître des effets secondaires possibles. Les huiles essentielles de lavande sauf avis médical ne doivent jamais être appliquées pures sur les muqueuses ou la peau et toujours diluées dans une huile végétale .
Encadré autres preuves d’efficacité de la lavande : Avant l’avènement des antibiotiques, la lavande était utilisée avec de bons résultats contre des pathologies aussi graves que la diphtérie, la typhoïde ou la tuberculose. Encadré une recette efficace contre une autre infection mais cutanée : l’acné : mettre 10 gouttes d’essence de lavande dans 20cl de bonne huile d’olive. Après un nettoyage au savon surgras, passer tous les soirs le mélange en massage doux sur le visage. Acnéique, les boutons sèchent.
L’HE de lavande utilisée en massage de la plante des pieds le soir aide à trouver le sommeil.
Une préparation personnelle très efficace. Notre recette : l’huile de lavande: Mettre dans un litre d’huile d’olive première pression une poignée de fleurs de lavande, passer exprimer pour faire sortir le suc au bout de 3 jours d’exposition solaire. Recommencer l’opération trois fois jusqu’à saturation de l’huile en lavande. Cette préparation peut être employée en compresses sur les brûlures, l’eczéma sec, en cataplasme sur la poitrine dans la bronchite, comme pour l’asthme.
Cette sorte de lavande sauvage doit son nom, au fait que les bergers enduisaient les plaies faites sur leurs chiens par morsures de serpent aspic servant alors à contrer l’action du venin.