L’Antiquité , comme le Moyen Age , on l’a un peu oublié étaient des périodes très brutales dans lesquelles la vie humaine ne comptait pas beaucoup . un des moyens les plus simples de supprimer un gêneur était alors de l’empoisonner. D’où la nécessité d’inventer des contre poisons pour éviter cette mésaventure souvent définitive. Depuis le 2e siècle av. J.-C. jusqu’au 19e, c’est pourquoi le plus célèbre d’entre eux : la thériaque a connu un beau succès au point d’en faire une panacée. On n’en parle plus guère de nos jours et pourtant ! notre siècle est parfois bien empoisonnant, non , mais c’est un autre sujet!
Si l’on suit Wiki :” La thériaque (appelée θηριακή par les Grecs) est une préparation, connue depuis l’Antiquité, contenant une cinquantaine de composants, dont une assez forte dose d’opium, à laquelle on prêtait des vertus toniques et efficaces contre les poisons, les venins et certaines douleurs”
Au tout début de son utilisation , la Thériaque fut un mélange varié d’extraits d’animaux, de végétaux et de minéraux dans un savant dosage et mélangés à un sirop de sucre ou du miel.Mais chacun avait sa formule censée la meilleure et chaque médecin sa propre déclinaison qui se devait d’être efficiente.
Ainsi connut-on successivement la thériaque d’Andromaque médecin de Néron, celle de Mithridate, de Venise, d’Avicenne et de bien d’autres. Des mélanges souvent secrets dans lesquels on retrouve souvent plus de 60 substances.
On consommait la thériaque pure ou diluée comme anti poison, mais sa complexité à l’obtenir et il faut bien le dire un manque d’efficacité parfois, souvent, hâta sa perte. Pharmacien, Parmentier contribua à en accélérer la chute.
La version moderne de la thériaque pourrait être l’élixir du Suédois( à suivre )