Pavot de champs le coquelicot s’est appelé coquerico jusqu’au XVI ème siècle un nom propre à le rapprocher du coq dont la couleur rouge éclatante de ses pétales rappelle la crête du gallinacé. Coquerico devenu coquelicot : un nom certes moins évocateur mais plus facile à prononcer.
Mais c’est bien avant cette époque que son histoire commence.
Ainsi les Egyptiens en composent des guirlandes de fêtes et s’en servent même comme l’ont confirmé des découvertes archéologiques pour honorer leurs morts.
Plus épicuriens les Grecs puis les Romains utilisaient ses graines pour à la fois leur donner plus de goût et rendre plus digestes les gâteaux qu’ils confectionnaient.
Au point que ce célèbre praticien Dioscoride reconnaissait le coquelicot comme « apte à relâcher modérément le ventre »
L’infusion de coquelicot fut aussi longtemps une des rares médications efficaces des affections pulmonaires de la pleurésie à la coqueluche. Elle était utilisée alors comme sédatif majeur de la toux et régulateur d’un sommeil perturbé par l’infection.
La coqueluche encore une maladie se rapportant au coq : la toux déclenchée par la maladie reproduisant le cri de l’animal..
Et enfin selon le Dr leclerc : à la Renaissance l’infusion de coquelicot était « considérée on cite comme un sudorifique plus efficace que le sang de bouc et la fiente de mule… »
Qu’en est il vraiment de tout cela ?
Le coquelicot, de son nom scientifique Papaver rhoeas, est une plante herbacée appartenant à la famille des Papavéracées. Reconnu pour ses délicates fleurs rouges, le coquelicot est non seulement une merveille visuelle dans les champs, mais il possède également des propriétés médicinales notables. Pour tous ceux qui douteraient de ses vertus décoratives se reprocher sur les tableaux du peintre Claude Monet…
Le coquelicot pousse naturellement en Europe, en Asie et aux États-Unis. Hélas l’emploi d’herbicides large manu dans les champs fait qu’il se fait rare exceptés sur les talus et dans les fossés , où les produits agricoles le laissent pousser tranquillement Il est souvent appelé “pavot rouge” ou “pavot sauvage” en raison de sa ressemblance avec le pavot somnifère, bien qu’il ne contienne pas de morphine. Les principaux composants actifs du coquelicot incluent des alcaloïdes, de la rhéadine, et de l’acide méconique. Les pétales contiennent également des glucosides anthocyaniques, responsables de leur couleur rouge vif.
Le coquelicot est surtout connu pour ses vertus sédatives et calmantes. Ces propriétés sont principalement dues à la présence de rhéadine dans le latex de la plante. Traditionnellement, le coquelicot était utilisé pour traiter l’insomnie, le stress et l’anxiété. Il favorise un sommeil réparateur et serein, contrairement au pavot somnifère qui peut induire un sommeil agité.
En plus de ses effets sédatifs, le coquelicot est bénéfique pour le système respiratoire. Il est souvent utilisé pour soulager la toux, les maux de gorge et d’autres problèmes respiratoires comme les bronchites et la coqueluche. Ces propriétés en font un ingrédient précieux dans les tisanes pectorales
Le coquelicot est également employé pour apaiser les coliques intestinales. Un mélange d’huile d’olive et d’infusion de coquelicots peut être utilisé comme lavement pour soulager ces douleurs.
Bien que le coquelicot offre de nombreux bienfaits, il doit être utilisé avec précaution. À fortes doses, il peut devenir toxique. Surtout chez les personnes ayant un système immunitaire faible qui doivent éviter de consommer des infusions de coquelicot en raison du risque de prolifération bactérienne.
Toujours prendre préalablement un avis médical autorisé avant de s’auto médiquer.